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Benoit Moreau - artiste peintre
19 juin 2008

Expo Motifs Ralph Resch/Benoît Moreau du 13 mai

 

 

 

 

 

Expo Motifs Ralph Resch/Benoît Moreau du 13 mai au 2 juin 2013

 

45 rue de Rosny à Montreuil

 

Motif : du latin Movere, mouvoir, motivus ce qui meut, ce qui met en mouvement, ce qui détermine une action. Ce qui porte à faire quelque chose... à peindre par exemple. Quel motif nous pousse à peindre ? 

 

Pour les beaux-arts, le motif c’est l’intention générale d’une œuvre, le sujet d’une composition, en particulier d’une peinture de paysage. Aller sur le motif, comme pouvait dire Cézanne, aller peindre en plein air.

 

Pour les arts décoratifs : structure, figure ornementale le plus souvent répétée. L’ornement qui se répète comme un motif d’architecture ou de broderie.

 

Où se forme le motif, sur notre rétine, sur la toile blanche, quel révélateur pour que ces traces viennent s’y inscrirent ? Tel qu’il est vu ou tel qu’il est ressenti ou tel qu’il nous remémore. Alors pourquoi appeler cela un paysage si comme le dit Ralph « je n’y pense pas quand je peins, je pense à des lés de tissus plutôt ». C’est son premier métier. Dessiner des motifs.
Jeu de lignes, de volumes, de lumière, de matières, de couleurs..
.

 

 

 

La galerie 45 vous invite à découvrir le travail des peintres Ralph Resch et Benoît Moreau. Réunissant une cinquantaine de toiles des deux artistes, cette exposition a été conçue autour des motifs. Resch et Moreau les plaquent
chacun selon leurs ressentis. Du flirt au clash, leurs toiles s’attirent, se répondent, ou se repoussent. Mais toujours se parlent. Est-ce là le motif qui les pousse à peindre ?

 

Dans cette exposition, les torsions de matière de Ralph Resch, dont le premier métier touchait aux arts décoratifs, viennent compléter les toiles figuratives de Benoît Moreau. Parfois Resch apporte ce qui pourrait être le négatif de la pellicule des paysages de Moreau de façon saisissante. 

 

 Jb. Senegas 2013 

 

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« En peignant, je souhaite avant tout traduire des rencontres visuelles, des images qui font présence ». Cette présence évoquée par Benoît Moreau est d’abord celle de corps qu’il peint parfois en plan resserré, détaillant une partie seulement de son modèle, avec « la sensation d’une présence érotique ». Se forment un peu plus tard, sous son pinceau, des paysages dominés par la subjectivité d’un artiste choisissant un point de vue, un angle, là encore un plan serré. Pour leur réalisation Benoît Moreau n’hésite pas à poser son chevalet sur site, s’immergeant alors dans le lieu pour s’en faire l’interprète immédiat sur la toile avec sa palette de couleurs primaires, laissant opérer l’alchimie de leur mélange avec le jeu sur les fondus.

 

Mais Benoît Moreau affectionne aussi le travail en atelier qui, selon lui, « permet d’effectuer un véritable travail de mémoire ». Et de réaliser des séries, une autre des caractéristiques de sa peinture : « Le fait de peindre des séries permet de faire entrer chaque tableau en dialogue avec les autres », chacun prenant alors une dimension tout à fait singulière par une sorte d’effet relatif.

 

Appréciées dans un ensemble ou approchées isolément, les œuvres de Benoît Moreau laissent à chaque fois une large place à l’imagination de celui qui leur fait face, qu’il s’agisse d’un paysage de la campagne normande, d’un regard pointant vers la ligne d’horizon où ciel et mer se rejoignent, ou bien d’un espace urbain qui ne demande qu’à devenir réalité. L’artiste, qui partage sa vie entre Paris et Yport (petit port d’échouage de la Côte d’Albâtre), considérant que «  la peinture naît d’abord d’une rencontre entre l’œil et le monde, le regard captant une sensation fugitive et la main cherchant à la rendre immuable », laisse ainsi au visiteur la possibilité d’inscrire dans ses toiles sa propre histoire.

 

Ce champ ouvert à l’imaginaire est aussi le fruit de ce qui motive Benoît Moreau dans sa recherche picturale : « C’est un peu comme si l’image idéale était en fait l’image manquante », une sorte de graal que l’on pourrait approcher sans pouvoir y toucher.

 

Sylvain Perret 2011

 

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“ Il s’agit là de portraits partiels d’intimité faits à l’insu du modèle, Benoît Moreau se glisse, là où le regard accroche, plonge et suit l’amorce offerte. Il peut s’agir du sillon inter-mammaire, d’une échancrure, d’une transparence. Il assume son statut de voyeur et affiche la gourmandise du regard qu’il mélange à la curiosité du petit garçon dans ses premiers émois. Il veut savoir, devrait-on dire sa voir, là où c’est le plus charnel, là où devra se prendre une décision de mâle. L’immobilité est le gage de la permission de regarder d’approfondir le subtil caché au creux de l’intime où s’opère un échange d’offrandes. Le désir est attrapé comme un brin, le limier prend le pied et n’a de cesse que de suivre ce parfum du désir en donnant de la voix aux changements d’allures, aux feintes, elles culminent quand il est au contact dans des vocalisent d’alcôves qui sont à l’origine de l’expression « prendre son pied ». Benoît arrête le temps, le désir reste inabouti c’est une traque sans hallali… Le meilleur moment de l’amour n’est pas quand on a dit « je t’aime ». Alors le peintre cultive la quête, nous met sur de nouvelles pistes : le rêve prime sur le réel, l’espoir remplace l’accomplissement. Certes le chemin est plus important que la destination, cette petite mort qui nous laisse entrevoir, une bien plus grande et définitive que l’on tente d’éloigner en regardant l’image cachant l’idée prégnante et inévitable.

Ce délicat chemin de crêtes dans les contrées où souffle l’intime sur les braises de la survie de l’espèce nous laisse à la frontière. Aucune invite à pénétrer, à passer à l’acte. Il faut rester en deçà du seuil, l’échec est banni par l’absence de tentative, tout reste possible …

© François PAUL-CAVALLIER 19/11/05

 

 

Quelques articles de presse

En octobre 2006 - exposition
à l'espace Simohé, chemin Bellevue, les Grandes Dalles (76)

Article de presse

Février 2006  - salon de peinture de Saint-Romain de Colbosc (76)
article de presse.html
article de presse2.html

 

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